Fais avec tes pieds le plus de bruit possible en marchant. Ce serait pour moi une cruelle souffrance. Elles ne lui serviraient absolument de rien. Au delà d’un médimne un homme ne peut disposer de rien. Mais hâtez-vous, parce qu’il est d’usage que ceux qui ne se sont pas trouvés dès le matin dans la Pnyx, se retirent sans en rapporter même un clou. À l’heure qu’il est, personne ne me verra chier. Restez maintenant, afin que j’use de l’avis de vous toutes, à propos de l’autorité dont on m’a tout à l’heure investie. Mais c’est à ma porte que tu dois d’abord frapper. Dépouillez au plus vite vos lænas, avant qu’aucun homme vous aperçoive : loin de vous les chaussures d’hommes ; débouclez les courroies lakoniennes qui y adhèrent ; laissez là les bâtons. Que ce que j’indiquerai soit le meilleur, j’en ai la confiance. Je me défendrai avec les hanches ; car jamais je ne me laisserai prendre par le milieu. l’homme ! Victoire ! Je ne sais ; mais le mal est l’inexpérience. Rien ne se fera plus sous l’impulsion de la pauvreté ; tout appartiendra à tous, pains, salaisons, gâteaux, lænas, vin, couronnes, pois chiches. Femmes, le succès a favorisé l’entreprise que nous avions projetée. dis-moi. L’Assemblée des Femmes Il fait nuit, l’aurore n’est pas encore là ; quelqu’un sort sur le pas de sa porte, avec précaution : c’est Praxagora, femme de l’Athénien Blépyros, habillée des vêtements de son mari. Qu’y a-t-il d’étrange ? Ô ma nourrice, je t’en prie, appelle Orthagoras pour jouir de tes droits, je t’en conjure. Muses, descendez ici, sur ma bouche, et inspirez-moi quelque refrain d’Ionia. elle tient ferme. C’est un homme qui, en raison de ses soupirs, sait ce que veut un derrière qui a besoin d’aller. Nous n’avons pas, pour le moment, besoin d’un tamis. Je crains que, devant la stratège, ce que j’aurai déposé tu ne te l’attribues à toi-même. Me voici près de la porte ; on m’entraîne. les femmes en auront désormais le soin. On dit qu’on va vous donner le gouvernement. Elle a disparu, croyant que je restais à l’intérieur. Sur ce fonds commun, c’est nous qui vous nourrirons : à nous la gestion, le contrôle des dépenses, et la mise au point du Plan3. XOTES SUR L' « ASSEMBLÉE DES FEMMES » D'ARISTOPHANE. J’en prends à témoin les deux Déesses… ». Car nos gens détestent d’avoir sous les yeux des vieilleries souvent vues… Seulement, il ne faut pas tarder ; mets vite tes idées en pratique, car la promptitude est ce qui agrée le plus aux spectateurs. Est-ce qu’une femme ne peut être cajolée sans parfum ? Je ne saurais le dire. Pourquoi les hommes ne viennent-ils point ? Là, debout, près de la statue de Harmodios, je tirerai tous les noms, jusqu’à ce que celui dont le nom sortira, sache à quelle lettre il a la chance de dîner. Mais si vous commencez par me mettre à mal, voyons, comment irai-je trouver cette belle fille ? Faites, ô dieux, que je trouve seule cette belle fille, vers laquelle l’ivresse entraîne depuis longtemps mon désir ! — Toi, Sikôn, et toi, Parménôn, emportez tout ce bagage. Attachons donc ensemble ces deux trépieds. Oui, par le jour qui va naître ! Pas le moins du monde, si les femmes ont du bon sens, avant d’avoir fait ton apport. [...], [...] Une autre scène nous montre une jeune fille se disputant en chantant avec une vielle femme concernant la nouvelle loi qui impose la mise en commun des hommes et des femmes. Blépyros semble très heureux que ce soit les femmes qui s'occupent désormais de la cité : Et je n'irai plus au tribunal alors? Je le suis tout simplement régalée à lire cette pièce de théâtre. Aussitôt le chassieux Néoklidès a paru le premier. Crains plutôt de ne savoir où le reprendre. N’est-ce pas le voisin Blépyros ? Tu ne songes donc pas à déposer ton avoir ? Et qui de nous, ma chère, ne sait point parler ? Et si Néoklidès, le chassieux, t’insulte ? [...], [...] Aristophane ici critique encore par différents moyens l'ensemble de la théorie de la mise en commun des biens, de l'argent, des hommes et des femmes. Oui, par Artémis ! King-Kong Théorie / Virginie Despentes Il y a des hommes plutôt faits pour la cueillette, la décoration d’intérieur et les enfants au parc, et des femmes bâties pour aller trépaner le mammouth, faire du bruit et des … Le travail suivant consiste en une analyse détaillée et commentée de la pièce de théâtre : L'assemblée des femmes du poète comique Aristophane, présenté dans le cadre d'un cours d'anthropologie classique grecque, à la faculté de philosophie de l'Université Laval. Où t’es-tu donc enfuie silencieusement dès l’aurore, en prenant mon manteau ? Il faut, à présent, que je me rende à l’Agora, afin de recevoir les biens mis en commun ; je vais prendre pour héraut une femme qui ait une bonne voix. Toi, va t’asseoir ; tu n’es bonne à rien. Notre cité a besoin d’un plan habilement conçu. L'Assemblée des femmes d'Aristophane (Programme CPGE scientifiques 2019-202 : La Démocratie. N’étrangleront-ils pas bel et bien, à la file, tout vieillard, faute de le connaître, puisque, aujourd’hui même, ils étranglent leur père qu’ils connaissent ? Suis-moi, mon mignon ; fais vite, et ne raisonne pas. Elles disent oui, puisqu’elles font un signe d’assentiment. Un espoir de salut se ranime, mais il est restreint. ». Chères amies, si nous voulons achever l’affaire, il faut nous rendre en dansant au dîner. 3 Le thème comique des Femmes à l’Assemblée est donc la mimesis. Cesse pourtant ; je ne veux pas mettre un pied devant l’autre pour me rendre à l’assemblée, que tout ne soit parfaitement réglé. Moi, le bâton que j’ai apporté est celui de Lamias, dérobé pendant son sommeil. Mais où le prêteur prendra-t-il de quoi prêter, si tous les biens sont en commun ? Malheureuse, où as-tu l’esprit ? que tu le veuilles ou non. Est-ce un de ces bâtons sous lesquels il pète ? Tu gémiras, de par Zeus ! Le titre vient du grec ecclesia, l'assemblée du peuple, qui a délibéré sur les questions importantes de l'État. Une d’abord, si l’on nie une dette. Tu étais couché chaudement, et dans tes couvertures, quand je t’ai laissé, mon cher mari. Mais tu ne dînes pas suivant la règle du jeu de dames. À quoi bon ? Et oui, de celui, Aristophane, que certains considèrent comme le « beauf » du siècle de Périclès, le rebut des classes bien sages de Grec ancien où l’on traduit les dialogues dogmatiques de Platon, les pleurnicheries d’Euripide, les coups de clairon guerriers d’Eschyle, nous vient une deuxième pièce féministe," L’Assemblée des femmes". Retire-toi aussi, et va t’asseoir. Mais tu chies donc des cordes ! Ces informations personnelles peuvent être utilisées pour mesurer la performance publicitaire et du contenu ; en apprendre plus sur votre utilisation du site ; ou pour vous permettre d'interagir avec les réseaux sociaux. Les Athéniennes, à l'instigation de l'une des leurs, Praxagora, se rassemblent à l'aube sur l'agora pour prendre à la place des hommes les mesures qui s'imposent pour sauver la cité. Quand elle fut faite, on se fâcha, et celui qui l’avait conseillée s’enfuit en toute hâte. » Que peut-il être arrivé ? Quoi donc ? Moi, pendant la marche, je chanterai quelque chanson de table. Pimido, c'est 20 ans d'expérience dans la rédaction, l'optimisation, l'achat et la vente en ligne de documents. Il y a une chose à redouter pour notre groupe, quand elles auront en main les rênes de la cité, c’est qu’elles ne nous prennent de force. Et toi tu sentirais la kalaminthe. Non, de par Zeus ! [...], [...] Il explique cette foule par les avis des prytanes. Laissons-les gouverner tout simplement, ne considérant que ceci, c’est que, étant mères, leur premier souci sera de sauver nos soldats. ». Pour moi, ma très chère, j’ai eu grand’peine à m’enfuir en me glissant. Chante tant que tu voudras et avance le cou comme une chatte, personne n’ira vers toi avant de venir à moi. Elle est calculée de manière que la cavité de nulle de vous ne soit vide. Comment n’avoir pas souci d’une femme dans cette situation-là, mon cher mari ? Tu achèteras aussi une couronne pour moi. Plût au ciel qu’il me fût permis de coucher avec cette jeune fille, et de ne pas avoir à subir d’abord l’accouplement avec cette vieille coureuse ! Non, par les deux Déesses ! Il faut équiper une flotte : le pauvre en est d’avis ; les riches et les laboureurs sont d’un avis contraire. Allons, tu as mis le nez dehors avant moi, vieille puanteur. Par Aphroditè ! Non, de par Zeus ! Oui, de par Zeus ! La dernière modification de cette page a été faite le 16 septembre 2019 à 14:57. Livraison en 48 h. Livraison en France métropolitaine à 0,01 € à partir de 49 € d'achat. c’est parfait. C’est une tradition émanant de nos pères que nos décisions insensées et extravagantes ont toujours eu pour nous la meilleure issue. j’irais déposer mon bien ! Moi aussi, pour que tu saches que j’ai bien plus de raison que toi. Or ce qui est prescrit doit être fait par l’homme de bon sens, et avant tout. C’est fort clair. l’homme ! Mais les hommes, que feront-ils ? Je les déposerai sur l’Agora. C’est nos amis qu’il fallait prononcer. Certainement Antisthénès va faire le sien, lui qui trouverait beaucoup plus convenable de chier pendant plus de trente jours. Que les sages, pour me juger, se rappellent ce que j’ai dit de sage ; que ceux qui ont ri de bon cœur me jugent d’après ce qui les a fait rire : c’est ainsi que je prie à peu près tout le monde de me juger. » Eh bien, maintenant, dis-moi, tout cela vous plaît-il ? Fiche de 5 pages en littérature : Aristophane, L'Assemblée des Femmes : analyse et commentaire. Tout ce que je dis cependant n’exprime qu’à demi mon supplice. Mais nous ne nous occupons pas, pour le moment, des sexagénaires : nous les renvoyons à une autre époque : nous n’avons affaire qu’à celles qui n’ont pas la vingtaine. Tout le monde y est invité sans exception et c'est en s'y rendant en chantant et en dansant que se termine la pièce. Je la vois toujours dirigée par des pervers ; et si l’un d’eux est honnête homme une seule journée, il est pervers durant dix jours. Je dirai néanmoins comment vous sauverez la société et les citoyens. Tu peux donc rester assise à manger des sépias. Qu’Aristyllos te donnât un baiser, disant qu’il est ton père. Hélas ! Comment alors ne lui chieront-ils pas sur le nez ? Vous pouvez paramétrer vos choix pour accepter les cookies ou non. Et moi, je ne puis souffrir celles du tien : jamais je ne m’y déciderai, jamais. Tu plaisantes : je t’entraînerai vers mes couvertures. Par Aphroditè ! N’ont-elles pas dérobé les barbes postiches, qu’on avait promis d’avoir, ou leur a-t-il été difficile de voler en secret les manteaux de leurs maris ? N’en aie cure. Seule tu éclaires les cavités secrètes de nos aines, brûlant la fleur de leur duvet. Fais qu’elle vienne partager ma couche. Rien, sinon que les Prytanes ont mis en délibération les moyens de sauver l’État. De par Zeus ! « Voyez, dit-il, que moi-même j’ai besoin d’être sauvé, et il s’en faut de quatre statères. Cause avec cet homme-ci et disparais. Qui donc me fera venir un médecin, et lequel ? Quoi qu’il en soit, il faut que je chie. Mais mes chaussures lakoniennes sont parties avec toi, ainsi que mon bâton, et pourquoi faire ? Voyons comment nous expulserons tous ces gens venant de la ville, qui, jadis, lorsqu’on ne devait, à l’arrivée, toucher qu’une obole, restaient à babiller, la tête ceinte de couronnes. Hâtez-vous donc ! Qui est là ? Quelle folie ! Mieux vaut encore subir un seul mal que deux. Seulement, je veux donner un petit avis. Je ne t’ai pas encore demandé à boire. Ce serait un voleur manifeste. Tu ne diras pas, du moins, que je viens de chez un amant. Tout d’abord que personne, en ce moment, ne me contredise ni ne m’interroge avant de connaître ma pensée et d’écouter ma parole. Hé, mon brave homme, laisse parler ta femme ! l’homme ! Nous nous ferions une belle affaire, si, devant le peuple assemblé, l’une de nous, rejetant son manteau et s’élançant à la tribune, montrait son Phormisios. Et certes, ô Zeus bienveillant ! Cette phrase montre subtilement la prévention des paysans et non des citadins face aux changements brusques et radicaux qui peuvent parfois advenir dans les assemblées démocratiques d'Athènes. Vous pourrez également modifier vos préférences à tout moment en cliquant sur le lien "Paramètres des cookies" en bas de page de ce site. Favorisez cette issue, vénérable Pallas et vous autres dieux ! malheureux que je suis de m’être marié vieux. Mes petits enfants sont tout nus. Que le skaphéphore s’avance. Maintenant la porte est verrouillée par cet homme, quel qu’il soit, par cet Akradousien. Tâche maintenant de parler virilement, de faire un beau discours : appuie-toi dignement sur ton bâton. On peut voir la maison d’où vient notre stratège, celle qui a trouvé l’affaire, sanctionnée, en ce moment, par les citoyens. Je n’en vois pas la nécessité, à moins que tu n’aies versé pour moi le cinq centième à l’État. Quand les femmes athéniennes, fortes de leurs talents domestiques, décident de s'emparer du pouvoir, c'est pour fonder une constitution reposant sur la communauté des êtres et des biens, et l'exercice de la loi de la priorité pour les plus laides et les plus vieilles. Est-ce moi que tu cherches ? Smœos, au milieu d’elles, portant une stole de cavalier, essuie la vaisselle des femmes. Pour en savoir plus, consultez notre Politique de confidentialité. Il résume ensuite les phrases démocratiques d'Evéon, qui proposait habilement de soutenir les moins nantis, entre autres par le don de bien comme la farine. Cette scène est particulièrement riche d'élément comique car nous assistons à l'application de la proposition de l'Assemblée. On dit, en effet, que les jeunes gens les plus dissolus sont les meilleurs parleurs. aïe ! la marque rouge m’a donné fort à rire, répandue tout à l’entour. Qu’elles ne font ni délations, ni procès, ni soulèvement contre le peuple ; mais qu’elles ont de nombreuses et excellentes qualités ; et autres grands éloges des femmes. Mais il pourra coucher avec elle gratis. Nous avons cette bonne chance-là. « Antilokhos, pleure sur ma vie plutôt que sur le triobole ! , Des femmes et de leur éducation LACLOS , Impasse des deux palais de Naguib Mahfouz , et L’assemblée des femmes Aristophane écrit vers 392 av J-C comportent des caractéristique différentes de la femme et des point de vue diffèrent il y a certes quelque point communs entre certains texte que nous allons identifier dans le développement . Ô vénérable Ilithyia, ne me laisse pas crever d’un verrouillage au derrière, et servir de pot de chambre aux comiques. et dès le matin. En vue de quoi toutes ces prières, si le vin n’était pas là ? Vous allez m’écarteler, vieilles dignes de malemort. et du plus pur. Car ce n’est pas la seule chose qui me chagrine ; mais, quand je mangerai, par où passeront ensuite les excréments ? Arrive finalement la servante de Praxagora qui invite son maître ainsi que le peuple entier au banquet. Pensée par des étudiants, la plateforme Pimido utilise des outils de détection anti-plagiat pointus, permettant l'analyse et l'optimisation de contenu rédigé par des étudiants ou des professionnels. Viens ici, viens ici, toi que j’aime, viens à moi. Seulement, il y a longtemps qu’il est de ce monde et avant que le décret fût rendu, si bien que tu n’as pas à craindre ses baisers. Je dis qu’il faut que tous ceux qui possèdent mettent tous leurs biens en commun, et que chacun vive de sa part ; que ni l’un ne soit riche, ni l’autre pauvre ; que l’un ait de vastes terres à cultiver et que l’autre n’ait pas de quoi se faire enterrer ; que l’un soit servi par de nombreux esclaves, et que l’autre n’ait pas un seul suivant : enfin, j’établis une vie commune, la même pour tous. Tu ne sais donc pas ce qui a été résolu ? En avant ! Ensuite je veux supprimer les filles publiques, absolument toutes. Mais, Kharitinidès, Smikythos, Drakès, allez vite, et veillez attentivement à ne rien négliger de ce que vous avez à faire. Je dois aussi pourvoir à la table commune, de manière à ce que vos banquets commencent dès aujourd’hui. Prends garde qu’on n’épie nos mouvements par derrière. Toutes voulant profiter du jeune homme en premier, comme le stipule la nouvelle loi[25]. Tu as nommé Aphrodite. Hé ! Ariphradès, cesse de bavarder : passe et assieds-toi. Viens ici, marmite. Va donc le dernier. Viens ici, viens ici ; accours m’ouvrir cette porte, sinon je tombe et j’expire. Mais où trouverait-on bien un endroit propre pour se soulager le ventre ? Aristophane, trad. Je vais te le dire : « Les femmes ont décrété que, si un jeune homme convoite une jeune fille, il ne pourra jouir d’elle avant d’avoir commencé par faire la chose avec une vieille ; et, s’il ne veut pas d’abord prendre ce plaisir, et s’il convoite la jeune fille, les vieilles femmes auront le droit de le prendre et de le traîner par l’endroit sensible. » Les plus laids suivront les jolis garçons en disant : « Où cours-tu, jeune homme ? Qui veut prendre la parole ? Mais remettez-vous tout cela dans la mémoire, fidèles à votre serment, à votre habitude impartiale de juger les chœurs ; et ne ressemblez pas à ces hétaïres éhontées qui ne gardent jamais que le dernier souvenir. Elles s’assoient pour faire griller les morceaux, comme autrefois ; elles portent les fardeaux sur leur tête, comme autrefois ; elles célèbrent les Thesmophoria, comme autrefois ; elles pétrissent les gâteaux, comme autrefois ; elles maltraitent leurs maris, comme autrefois ; elles ont chez elles des amants, comme autrefois ; elles s’achètent des friandises, comme autrefois ; elles aiment le vin pur, comme autrefois ; elles se plaisent aux ébats amoureux, comme autrefois. Vous avez peur de ceux qui veulent vous aimer, et vous implorez, l’un après l’autre, ceux qui ne le veulent pas. À toi seule notre confiance ; et nous avons raison, puisque, dans nos chambres, tu honores de ta présence nos essais de postures aphrodisiaques : témoin du mouvement de nos corps, personne n’écarte ton œil de nos demeures. D'autres lecteurs seront intéressés de connaitre votre opinion sur les livres lus. Voyons, maintenant ; je vais te suivre de près, afin d’attirer les regards et pour qu’on dise : « C’est le mari de la stratège : ne l’admirez-vous pas ? Avez-vous les barbes que je vous ai recommandé à toutes d’avoir pour notre assemblée ? Ploutos. Les autres mangent déjà ! Allons, maintenant, relevez vos manteaux ; mettez vite les chaussures lakoniennes, comme vous le voyez faire à vos maris chaque fois qu’ils se rendent à l’assemblée ou qu’ils franchissent la porte. il faut que je prenne séance, sous la pierre, en face des Prytanes. Si quelqu’un veut prendre du plaisir, c’est avec moi qu’il doit coucher. Verse-moi d’un vin pur ; il inspire la gaieté toute la nuit, quand on a su choisir celui qui a le meilleur bouquet. Est-ce une guenon plâtrée de céruse, ou une vieille qui revient de chez les morts ? Bientôt on va servir lépas, salaisons, poissons cartilagineux, têtes de squale à la sauce piquante, silphion assaisonné au miel, grives, merles, pigeons, crêtes de coq grillées, poules d’eau, colombes, lièvres au vin cuit, tranches de volailles avec les ailes. Après lui, le très habile Evæôn s’est avancé nu, à ce qu’il semblait au plus grand nombre ; mais il prétendait, lui, qu’il avait un manteau. Ainsi retire-toi à l’ombre ; va par ici, du côté de ce mur, l’œil au guet ; et reprends tes vêtements, comme tu étais. Mais tu as endossé les miens, et jeté là ta robe ; puis tu t’es enfuie, me laissant comme un mort exposé, à cela près que tu ne m’avais pas mis de couronne, ou placé près de moi un lékythe. Par Dionysos ! Non, de par Zeus ! Non, par Poséidôn ! Hé ! À quoi bon achèterions-nous des crochets, quand nous pouvons faire descendre cette vieille pour tirer les seaux du puits ? Il ne me vient point d’amant. Commande ton devoir, sur mesure ! Les deux Déesses ! Seulement, nulle ne se présente de celles qui devaient venir. Dans ce même dialogue, on peut aussi voir les traces de l'envie de déresponsabilisation des citoyens d'Athènes par rapport à la vie politique. Ce qui me fait me lever le matin, c’est l’indécence. À table ! C’est bien celui-là même que je remémorais. Voici le moment de nous mettre en marche, citoyens ; car souvenez-vous de vous servir toujours de ce mot, de peur qu’il ne vous échappe. Pas de cela du tout. Elles fuiront les laids et elles courront après les beaux. Viens ; ceins la couronne : l’affaire est en train. ... Vous pouvez laisser un commentaire et partager votre expérience. « Selon moi, femmes rassemblées ici… ». osons l’acte d’audace qui nous permettra de prendre en main les affaires de la Ville et de rendre service à l’État. Une femme, une de mes meilleures amies, m’a envoyé chercher cette nuit, prise de mal d’enfant. Il y a bon nombre de mauvaises gens. Pour beaucoup de raisons. Toutefois ta femme m’a ordonné de te prendre et d’emmener ces jeunes filles avec toi. Oui, les amphores sont de beaucoup préférables, de beaucoup, grands dieux ! Que tu leur remettes le gouvernement de la cité, à elles ; d’autant que c’est la seule chose qui ne se soit jamais faite dans la ville. « Broyer de l’ail avec du jus de silphion, en y mêlant du tithymale de Lakonie, et t’en frotter les paupières le soir, » voilà ce que je lui aurais dit, si je m’étais trouvé là. Car la prendre sur le fonds commun, ce n’est pas juste. Ce n’est pas moi, c’est la loi qui t’entraîne. Non, de par Zeus ! Comment pourrais-je mouvoir deux rames à la fois ? Malheureuse, tu dis : « Femmes, » et tu t’adresses à des hommes ! Toi, tu pètes à ton aise, sans bouger de la maison. Car à présent nous ne naviguons ni à la voile, ni à la rame. Non, de par Zeus ! Laquelle des deux dois-je chevaucher pour être quitte ? Combien je mérite de recevoir des coups ! je vois une lumière qui s’avance : retirons-nous un peu, dans la crainte que ce ne soit quelque homme qui approche par ici. Souvent tu m’as fait lever pour aller à l’assemblée, de bonne heure, presque à la nuit, avec ton chant matinal. Une affluence d’hommes, telle qu’on n’en vit jamais d’aussi épaisse dans la Pnyx. Que deviendrai-je ? Mais, voyons, je vais avertir la voisine, en grattant légèrement à la porte ; car il ne faut pas que son mari la voie. quel malheur ! Si vous faites prévaloir cette loi, vous remplirez d’Œdipous la terre entière. « L'Assemblée des femmes » est écrite et représentée en 392 avant Jésus-Christ, à une époque où le siècle de Périclès n'est plus qu'un souvenir. Pour fournir l’argent, rien de plus entendu qu’une femme. Aussi bien je vois mes voisins faire leur apport. Ainsi Agyrrhios n’a pas été reconnu, grâce à la barbe de Pronomos. Voici, pour toi, le moment de tenir en éveil ton esprit avisé et tes sentiments démocratiques, afin de venir en aide à tes amies. Votre idée ne manque pas d’un certain sens. » Car tout mon avoir est perdu… Mais quelle affaire a réuni de si bon matin une si grande foule ? — Hé ! Et moi, fardée de céruse, je suis là, parée de ma robe jaune, sans rien faire, fredonnant à part moi une mélodie, et folâtrant pour recevoir entre mes bras le premier homme qui passera. N’aie pas peur, tu déposeras, même le dernier jour du mois. Les as-tu transférés là pour un déménagement, ou bien les portes-tu pour les mettre en gage ? Mais les gens de la campagne éclatent en murmures. (L’AN 373 AVANT J.-C.) C’est à l’utopie communiste que le poète s’en prend cette fois. Tu ne le serais pas plus si tu avais eu la chance de cuire la drogue avec laquelle Lysikratès se noircit. », « Combien elles nous surpassent en qualités, je vais le faire voir. L’Assemblée des femmes - Ploutos Aristophane. Par Poséidôn, voilà de belles choses, si ce ne sont pas des mensonges ! Étends d’abord une couche d’origan, puis mets dessous quatre branches brisées, ceins ta tête de bandelettes ; dispose les lékythes et place le vase d’eau devant la porte. Voilà comment je ne reçus rien, ni moi, ni bien d’autres. Tu ne trouves pas ce que tu cherches ? C’est à l’utopie communiste que le poète s’en prend cette fois. Oui, par Aphroditè ! De par Zeus ! De par Zeus ! Talbot, 1897, tome 2.djvu/3, Dernière modification le 16 septembre 2019, à 14:57, Les Ekklèsiazouses ou l’Assemblée des Femmes, https://fr.wikisource.org/w/index.php?title=L’Assemblée_des_femmes_(trad._Eugène_Talbot)&oldid=9890956, licence Creative Commons Attribution-partage dans les mêmes conditions. Talbot, 1897, tome 2.djvu, Aristophane, trad. Toi, joueur de flûte, mon cher petit, prends tes flûtes et flûte-nous une mélodie digne de moi et de toi. Les femmes arrivent, après avoir déjà repris leur costume. Mais les plus laids guetteront les plus jolis garçons à l’issue du repas et les observeront dans les endroits publics ; et il ne sera pas permis aux femmes de coucher avec les beaux, avant de s’être mises en liesse avec les laids et les petits. Évoé, évoé, évoé ! Tiens, ô ma très douce Praxagora, vois combien, par malheur, cette chose est ridicule. Qu’est-ce à dire ? Ô mon précieux bijou, rejeton de Kypris, abeille de la Muse, nourrisson des Kharites, image de la Volupté, ouvre-moi ; couvre-moi de baisers : c’est pour toi que je souffre. Oui, de par Zeus ! J’omets le reste : suivez mes avis, et vous passerez la vie dans le bonheur. Alors grand tumulte et cris : « Qu’il parle bien ! Ce n’est pas facile. Regarde de tous côtés, à gauche, à droite, pour qu’il n’arrive point malheur à l’entreprise. Que, s’il fabrique mal les pots, il mène la ville bel et bien. 3 A ristophane, L’Assemblée des femmes, dans Théâtre complet II, Édition de Victor-Henry Debidour, Ga ; Pour commencer, communauté des terres, de l’argent et de tous les avoirs personnels. Si l’on te dépouille, tu feras un présent. J’entends que toutes les femmes soient communes à tous les hommes, et fassent des enfants avec qui voudra. Mais, qui que tu sois, vieille, puissent de nombreux bonheurs t’arriver, à toi, qui ne m’as pas abandonné dans le malheur ! J’en prends Zeus à témoin, il me faut quelque machination pour garder le bien que j’ai, et cependant avoir ma part de la cuisine commune. Tout va leur être subordonné de ce qui est confié aux citoyens ? L’occasion est favorable. jamais ! De toute manière, j’y veux aller. Non, mais je suis sorti, vêtu de la robe safranée dont s’habille ma femme. Par Zeus Sauveur ! Mais ne tente que des choses qui n’aient pas encore été faites ni proposées jusqu’ici. Si quelqu’un voit une fillette qui lui plaise et s’il veut en jouir, il lui sera permis de prendre sur ce qu’il a pour lui faire un présent, et de participer aux biens de la communauté, tout en couchant avec elle. Non pas, s’il se présente une autre vieille encore plus laide. Amynôn, je le sais ? mais tu es homme, et tu as juré par les deux Déesses : pour le reste, ce que tu as dit était très bien. Moi aussi, quand j’aurai fini ; mais j’ai là une poire qui obstrue le passage des matières. Non, par Aphroditè, qui m’a favorisée par le sort ! Aïe ! Hâte-toi donc d’attacher cette barbe à ton menton, ainsi que toutes celles qui ont quelque habitude de la parole. Mais je me retire à l’écart pour observer ce qu’il va faire. Les Où est la courroie ? Non pas la loi, mais je ne sais quelle Empousa, couverte d’ulcères sanguinolents. Comédien né à Athènes (445 –386 av. de Vaugirard ... L'Assemblée des femmes (1961) L'assemblée des femmes (1958) ... Compagnie des Arènes Compagnie de Villiers C’est moi que tu dois suivre de par la loi. C’est le bonheur commun que doit avoir en vue la finesse de ton intelligence, pour égayer le peuple, sagement policé, des mille ressources de la vie, et pour lui faire voir ce qu’il peut.
Fiche Personnage Modifiable,
Vaccin Leucose Chat,
Quai Des Arts,
Commentaire Sur Slogar,
Un Artiste Doit-il être Original,
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Doctolib Siège Social,
A Nos Souvenirs Instrumental,
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